Voyage au Liban

12 août 2007

Absence et contre-temps

Voilà bien longtemps, de nouveau, que je n'ai rien écrit...

Entre la fin des cours un petit voyage à préparer et quelques contrariétés politiques, l'envie d'écrire s'est envolée, je crois en même temps que mes espoirs pour une solution aux problèmes libanais.

Le 12 juillet 2007 nous a rappelé bien malgré nous à la triste réalité que le pays a subi l'année dernière à cause d'Israël... Nous célébrons chaque jour le deuil, la souffrance, les souvenirs terrifiants causés par la barbarie de cet état criminel. Je dis bien criminel, pourquoi je devrais-je encore peser mes mots, comme la majorité de la presse ou des gouvernements en face de cet "état" terroriste? Le politiquement correct a assez duré et selon moi, de toute façon il n'est qu'hypocrisie...

Le poids de la mort nous étouffe encore, chaque jour qui passe est une torture de plus parmi les familles, les proches ou tout simplement de chacun ayant connu une victime de ce massacre. La tourmente de souvenirs hante continuellement les esprits, à chaque coin de rue, à chaque vision d'immeuble pulvérisés et même à chaque fois que l'on prononce le mot "Liban"...

Comment retrouver une joie de vivre quand tout cela vous entoure quotidiennement? Comment aller de l'avant quand tout est écroulé autour de vous? au sens propre comme au sens figuré... Personnellement, je ne sais pas. Je me rends bien compte que cette vie soit-disant "normale", à l'heure actuelle, n'est qu'un voile derrière lequel on se cache, tout en sachent que la réalité est tout autre. Trop dangereuse et trop douloureuse pour l'accepter... et pourtant chaque Libanais connaît cette réalité... C'est tellement paradoxal que je ne m'y retrouve pas moi-même!

Absence de vie, absence de mort, le Liban dans le coma. Mais bon sang, qu'il se réveille! Qu'on le ranime! Combien de temps va t-on rester dans cet état (Etat) avant d'en recevoir les séquelles?