Pas si calme à Beyrouth

15 octobre dans la nuit

Ce que je craignais est arrivé. Je pensais me raisonner en me disant que les grondements n'étaient que le tonnerre. Mais au fond de moi, je savais que c'était arrivé :

Une explosion.

Des roquettes ont été tirées dans la nuit contre le batiment de l'ONU a Beyrouth. Apparemment, certains seraient contre un déploiement excessif de le FINUL aux frontières syro-libanaises... Je n'ai pas d'infos plus précises encore.

Il faut s'attendre à ce que le Liban passe encore par une période difficile. Des attentats sont probables, il faut le savoir.

C'est ce qui nous replonge dans cet état de qui-vive permanent. Et je reprends conscience de l'expression "Carpe diem" = cueille le jour..

Il faut vivre le moment présent du mieux possible car on ne sait pas ce qu'il se passera demain. sans parler de mourir, mais etre soi meme ou un proche blessé ou je ne sais encore... Le tableau semble bien pessimiste mais après tout, pourquoi se voiler la face plus longtemps? Pourquoi occulter cette peur? En y faisant face, je réalise à quel point tout ne tient qu'à un fil et que ce que je peux faire maintenant, il faut en profiter.

Souvent les choses nous échappent, ou les événements, on laisse faire, meme si on le regrette ensuite. Je ne veux rien regretter, mais vivre pleinement, faire ce que j'ai envie de faire, au moment présent et tant pis pour les conventions, tant pis si ça ne plait pas.

Qui sait si la chance frappe toujours deux fois??