Voyage au Liban

28 mai 2007

Week-end en sursis

Une semaine de violence s'est écoulée entre l'armée libanaise et le "Fateh al Islam" groupe terroriste condamné par les musulmans, semaine où d'autres attentats "décoratifs" se sont greffés à la surprise-party des fauteurs de troubles.

Malgré une faible trêve plus ou moins respectée, les gens ont voulu soufflé un peu et moi je suis allée à la plage. Pouvoir écouter le bruit des vagues au lieu des explosions, cela fait un bien fou. Nager face aux vagues, le nez au soleil et se faire bercer par la douce brise du vent et non celle des mitraillettes, le bonheur.

Evidemment il a fallu que les combats reprennent, et vas-y, une grenade vers le Camp palestinien à Saïda de Ain el Helwe, et plus tard dans la soirée, une grenade en pleine ville de Beyrouth, à Barbir. Les deux grenades visaient soldats et policiers libanais... Il y a eu des blessés...

Là, tout le monde vit en sursis, on se demande se qu'il va se passer au coin de la rue. La mienne est ultra suveillée par la police et la sécurité. Le soir, chaque scooter est fouillé, chaque sac reste suspect, chaque voiture est arrêtée. Même dans les universités on doit ouvrir nos sacs. Bref, cette situation devient insupportable et on ne peut pas se concentrer avec tout ça. Certaines têtes du pouvoir semblent vouloir mettre de l'huile sur le feu en accusant la partie de l'opposition à tel ou tel fait qui cautionnerait des alliances douteuses, mais ce discours ne tient pas debout, surtout lorsque l'on a entendu l'opposition en public se mettre du côté de l'armée libanaise contre ces terroristes mais bon, on ne sait rien finalement de la "vérité vraie".

Il ne faudrait pas en rajouter, sinon je sens que la situation va éclater d'un jour à l'autre, comme c'est le cas souvent au Liban... Alors on vivote, plus personne n'a envie de s'amuser, de sortir même de la maison parfois, limite à l'obsession. Je ne sais pas ce que je vais faire, si je vais partir ou rester, attendre un peu que la situation se dénoue...On verra bien.