Voyage au Liban

23 janvier 2007

Nouvelles manif's à Beyrouth

Depuis ce matin les routes sont coupées par les flammes... Non pas les flammes de l'Enfer, mais celles des pneus que les opposants au gouvernement ont attisées. Partout dans la ville, dans la banlieue. A 200m de chez moi il y a un carrefour qui brule.
Toute l'armée et l'ensemble des policiers sont mobilisés.

Principalement des jeunes hommes mettent le feu. Et pour l'instant, que ce soit à la tv ou dans les rues par lesquelles je suis passée, je n'ai vu aucun partisant du Hezbollah. Que des partisants du general Aoun, puis ceux de deux autres courants, chrétien et druze.

Aujourd'hui, je ne sais pas comment la situation va tourner, car nous ne sommes que le matin.

Pour l'instant, l'université est ouverte mais il n'y a aucun prof, aucun étudiant. Je suis seule dans la salle informatique.

Ici, les étudiants peuvent aller manifester alors que c'est la période des examens, et il y a des sessions supplémentaires de prévues pour les étudiants grevistes! Chose absolument inconcevable en Suisse par exemple. Il faut dire que meme les greves ne sont pas autorisées!!!
Les Libanais vivent encore avec le temps, meme les administrations prennent le temps de vivre, de manifester, au Liban il semble que les gens ne sont pas - encore- esclaves des machines ou du système "le temps c'est de l'argent". Il n'y a pas de punition pour celui qui décide de fermer son magasin ou de l'ouvrir le dimanche, ou pendant la nuit, c'est libre.

D'un coté, je trouve cela vraiment appréciable. Il n'est pas rare que les profs ou les élèves arrivent très en retard, mais ça ne pose pas de problème. On respire encore un peu de liberté.

Je sais que ce n'était pas le sujet du départ, mais après tout je suis libre! Pourquoi toujours s'imposer des marges, des limites, des cadres bien propres desquels il ne faut pas déborder?...

1 Comments:

  • Tu as bien raison de souligner cette liberté qu'ici on perd de plus en plus. Manifester à Montréal c'est devenu toute une affaire depuis le 9-1-1. Premièrement il faut l'autorisation de la police qui demande le trajet projeté, le nombre de personne attendues, le moment du départ, la durée et la ou les raison justificatives. Autrement on encercle et on arrête tout le monde. Plus de trois cents personnes l'an dernier. C'est devenu DITHYRAMBIQUE. Cela étant dit, c'est de la pâle misère comparée à ce que vous vivez au Liban depuis les "frasques" Israëllienne.

    By Anonymous Anonyme, at janvier 23, 2007 6:39 PM  

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