Voyage au Liban

15 mars 2006

J'ai 10 ans!!!! Youpie!

15 mars 06

J'ai officiellement 10 ans.

Bon, d'accord, je parais peut-être un peu plus âgée, c'est vrai, mais...

Après une nuit très bizarre, pendant laquelle il pleuvait, il grêlait contre mes vitres, un bruit du tonnerre...voilà qu'il est 8h00, un très beau soleil printanier brille et se reflète dans les quelques flaques sur la route, vagues souvenirs de la nuit tourmentée.. L'odeur de la terre mouillée remonte jusqu'à mon balcon et me tire hors de chez moi...

Je retourne à l'école!!! Assise sur un banc encore plus petit que celui d'hier, car les bambins sont encore plus jeunes, je récite le Coran avec eux!! Ils en savent bien davantage que moi!! C'est trop drôle, j'ai presque honte de retourner à la petite école, (preuve de ma paresse dans l'apprentissage de l'arabe lorsque j'étais à geneve, mouaich, pas bien).

Après la leçon, j'ai discuté avec les "maîcresses" en prenant le ptit déj' libanais, soit "mana'iches" (pizza) au thym, avec des tomates , des concombres au vinaigres et des olives, tout en sirotant une tasse de thé. C'est une ambiance très "bon enfant" relaxe, sympa. je suis restée toute la matinée... Je n'ai pas vu les gosses d'hier car je suis partie avant la fin des cours, n'oublions pas que moi aussi j'ai des cours à côté!!

Sur le chemin du retour, alors que le soleil de midi commençait à bien chauffer, au carrefour de 2 nationales, je sens une odeur flotter...l'odeur du café libanais! Un petit marchand se tenait presque au milieu de la route, avec ses cafetières orientales encore fumantes... Tout alentours, on pouvait sentir la cardamome, épice par excellence du café, qui luttait contre les décharges des pots d'échappements.

Puis, en arrivant dans mon quartier, les senteurs de la cuisine libanaise envhissaient les rues et me laissaient imaginer un festin délicieux...

Le soir, je me suis rendue à une conférence à propos du rôle des médias dans le dialogue inter-religieux, organisée par l'institut de médiation interculturelle, qui fait partie de l'Unesco. C'était vraiment intéressant! Pour un pays comme le Liban, la reconstruction grâce au dialogue est une issue innovante qui semble petit à petit porter ses fruits. Toutefois, le dialogue n'en est qu'au stade foeutal, si je puis dire, il reste encore à l'accoucher pour qu'il puisse croître dans l'esprit de chaque Libanais. Le dialogue plutôt que la violence, l'acceptation et la tolérance de l'Autre plutôt que l'indifférence...

Il y a encore beaucoup à faire, mais l'espoir semble être présent dans le coeur de nombreux Libanais. Cette conférence a confirmé l'envie que j'ai de participer à la reconstruction du pays et des mentalités...
Ce n'était -je pense- pas le cas des deux français présents aussi ce soir. Même si je suis moitié française, je n'étais pas fière pour eux. Ce que l'on dit des "frouzes" à l'étranger s'est malheureusement avéré exact... Autant ils suivent des cours de médiation interculturelle ou science politique, autant ils n'y ont rien compris... C'est pas que je les juge, non, je ne connais pas, mais j'observe, c'est différent...

Donc, comme je le disais, l'un d'eux s'est exprimé négativement envers les conférenciers en disant : "oui, je ne suis pas satisfait de la réponse de Mr un tel et Mme un tel car vous ne répondez pas bla bla bla ...je suis français et je peux vous dire que les médias au contraire n'encouragent pas au dialogue, bla bla bla..."

A la fin de la conférence, j'ai voulu cerner un peu mieux l'individu, et celui qui était avec lui. Je leur ai demandé ce qui les a fait venir ici, leurs buts après ces études précises...A part une réponse débile, j'en ai rien retiré. Genre il me répond: "ben après je rentre en france et ce sera le chômage!" d'un ton presque méprisant. Quant à l'autre, peu bavard voulait entrer au CICR après ses stages (de quoi??) mais rien d'autre.

Je continuais à leur poser des questions, histoire de voir jusqu'à quel point ils n'avaient rien retiré de leur séjour et de leur études même. L'un genre "je fais le gars cool, un peu baba" mais un arriviste de première, qui critique tout, "le français grande gueule" qui n'a vraiment rien pigé à la vie à l'étranger et l'autre qui a peut-être des ambitions un peu plus intéressantes mais dont son égo l'étouffe car il "a fait de l'humanitaire au Liban" (et tout le monde devrait l'applaudir pour ça...pas convaincue). Ils n'ont pas chercher à continuer la conversation, genre "nous on est français, indispensable pour rétablir l'ordre au Liban, car les Libanais ne savent pas se gouverner eux-mêmes" c'est une phrase que l'un d'eux a prononcée, si si !!!

Pauvres esprits de colonisateurs français du 19ème siècle dans des baskets "addidas", vraiment j'ai honte pour eux...

Et je suis contente qu'ils m'aient ignorée, car on ne peut aboutir à aucun dialogue justement avec ce genre de petits merdeux. Suis partie sans rien dire, ça vaut même pas la peine.

Je me considère différente quand même car ayant des racines franco libanaises, je suis contente de l'ouverture d'esprit qu'une double culture peut apporter, on arrive mieux à accepter l'autre dans sa différence il me semble. Bien sûr ce n'est pas facile, mais avec des efforts on y arrive en retirant un bel enrichissement...

Ce sera ma petite touche positive pour conclure cette journée : tolérance et connaissance de l'autre dans sa différence...

2 Comments:

  • Pourquoi un français boit toujours la tasse quand il nage ?

    Parce que même dans l'eau ils sont obligés d'ouvrir leur grande gueule !

    :-/

    By Anonymous Anonyme, at mars 16, 2006 11:16 AM  

  • Pourquoi les autoroutes françaises ne sont pas éclairées ?

    Parce que les français se prennent tous pour des lumières !

    By Anonymous Anonyme, at mars 16, 2006 11:18 AM  

Enregistrer un commentaire

<< Home