Voyage au Liban

28 avril 2006

Sur la route...le désert

Parties de Damas vers 6h30 du matin le 19 avril, les trois aventurières du désert reprennent la route pour une contrée lointaine : Palmyre

Le trajet en bus a duré 3h, c'était pas trop mal, les conditions nous ont permis de nous reposer un peu et pour Eva et Nour de terminer leur courte nuit. J'aurais bien voulu en faire de même mais la curiosité de découvrir de nouveaux paysages était trop forte..Il commençait déjà à faire chaud dès les premiers rayons.
Le seul arrêt "pipi"en chemin...pour qui? juste à cause de moi. (Tout le monde dormait, forcément..) Et là, au milieu de nulle part apparaît une mosquée et un café à côté, où une poignée d'hommes semblent faire plutôt de la figuration en jouant aux cartes. Si vous regardez bien, en bas à gauche, on voit une petite brebis à l'ombre, trop choue!

Le pire dans cet endroit, c'était les soit-disant "toilettes" (en Syrie, c'est juste un trou dans le sol!) Jamais de TOUTE ma vie, je n'ai vu des toilettes aussi immondes!!! Je n'en croyais pas mes yeux, ni mon nez! Bref, j'ai dû retenir ma respiration, relever le bas du jeans (pour qu'il ne se trempe pas de je ne sais quoi) et fermer les yeux, pour ne pas vomir! Il faut le voir pour le croire! Bref, rien que ça c'était toute une histoire!
Puis la route continue, au milieu du désert... Et, devinez quoi, il y a même le train qui passe, là où il y a les poteaux,vous voyez? Du coup on s'est dit qu'il fallait absolument que durant notre trajet on fasse un bout en train, histoire de se marrer un peu! Eva était assise dans le bus à côté d'une bédouine dans le bus, mais elle ne comprenait pas ce qu'elle lui disait alors on a changé de place et je me suis installée à côté de la dame.
Voici les tentes des bédouins! Il y a encore des nomades, leur vie devient de plus en plus dure mais il l'apprécie quand même. Avec Eva, on a eu l'envie de trouver une tente bédouine qui nous accueillerait pour une nuit, histoire de vivre un peu comme eux au moins une fois. Mais malheureusement Nour ne voulait pas... Je pense que je le ferai un jour de toute façon.

La femme bédouine, Fatima, me racontait la vie dans le désert, parce que je lui posais plein de questions. Cette vie me fascine, je voulais tout savoir. On a discuté pendant tout le reste du trajet. Elle descendait à Palmyre aussi, juste 2jours, chez son cousin.
Elle était tellement gentille, ses yeux noirs brillaient, donnant à son visage marqué par le soleil, une douceur que j'ai rarement vue chez les Syriens. Un caractère fort se ressentait chez elle aussi, et lorsqu'elle souriait, tout son visage s'illuminait. Elle me disait qu'elle n'a jamais visité Palmyre, qu'elle aimerait bien apprendre l'histoire de ces ruines romaines, parce qu'elle n'est pas vraiment autorisée à sortir (et elle a environ 40 ans) . Alors je lui ai proposé de visiter avec nous, elle était ravie!

Puis les ruines s'approchaient... Le bus nous a larguées toutes les 4 au milieu de nulle part en nous disant que c'était Palmyre...Personne ne bougeait dans le bus, bizarre...Oui très bizarre, vous saurez pourquoi au prochain article! Posted by Picasa